La mise en œuvre des droits des femmes au foncier, à la propriété et au logement se heurte trop souvent au manque d’instruments fonciers bien adaptés à la condition féminine. L’un des principes fondamentaux du GLTN veut que la dimension du genre soit prise en compte par chacun des instruments fonciers, y compris dans leur processus de conception. En dépit des efforts continus de tous ceux qui œuvrent à l’amélioration de l’accès et des droits des femmes au foncier les instruments existants favorables aux femmes font rarement l’objet d’un recensement systématique, ou même d’une méthodologie en bonne et due forme pour ce qui est de leur conception. On trouve bien dans les communautés locales de bons exemples de pratiques foncières favorables aux femmes, mais encore fautil qu’ils soient intégralement répertoriés, applicables ailleurs et d’un coût abordable. Vu les limites des stratégies liant la terre à la condition féminine, fragmentaires et relevant du cas d’espèce, un cadre intégré d’instruments sensibles à la dimension du genre fait aujourd’hui l’objet d’une demande parfaitement justifiée. Il faut donc un dispositif qui se concentre sur ce que vivent les femmes tout en créant des synergies entre les apports des divers intervenants, parties prenantes et utilisateurs.